Ambiance film noir et lesbien ; en flashback. La pin-up et
la gangsta ont dérobé plusieurs millions à
des mafiosi.
Les Wachowski atténuent les fonds de scène afin
de laisser irradier leurs deux actrices à la sexualité
exacerbée et font déjà montre d'un talent
unique, rare. D'images aux couleurs atténuées
mais ensorcelantes ils tirent le meilleur, représentant
ainsi le monde désespéré du film dans lequel
ils ont plongé leurs héroïnes, et virtuosement
ils mettent en exergue les sentiments de leurs personnages.
Mais Bound dépasse-t'il le stade du
fantasme saphique ?
Oh que oui ! Le film se focalise sur cette love story fortement
sexuée 30 minutes durant, puis embraie sur l'intrigue
à proprement parler, laissant cette fois exploser la
violence du propos. Il devient une série B, classique
mais positivement efficiente, boosté non plus à
la testostérone mais à la progestérone
! Étourdissant, bourré d'idées visuelles
brillantes (la scène de la fusillade !!) et en constante
recherche formelle, tendu et captivant. Une oeuvre qui évoque
la confrontation de doux et parfaits projets face à ce
satané destin...
Un premier film à la maîtrise indécente.