Quelques notes de musique et on (re) plonge illico pour 3h30
de pur cinéma (Le director's cut de 1997) : accompagné de l'une des
plus belles mélodies composées pour le 7ième
art. Et plus de 40 ans après sa sortie Le bateau reste le plus
grand film du genre.
Pourquoi ? Parce que sa réalisation est vivante, vivace, puissante
et énergique : par le biais d'une formidable richesse visuelle, le réalisateur
nous enferme littéralement dans l'étroitesse claustrophobique
d'un tel navire, au beau milieu de l'équipage.
Parce que le film est allemand : un sous-marin nazi partant en
mission durant la seconde guerre mondiale ; et c'est le le point
de vue germanique sur le conflit qui nous est exposé.
Das boot est autant une immersion en plongée dans les
grands fonds qu'une immersion quasi documentaire dans la vie
de ces marins qui frôlent la mort tous les jours. Hautement
précis, parfaitement technique, ici la tension, superbement
rendue, est hautement palpable au sein de chaque image et absolument perpétuelle,
le rendu vertigineux, étouffant, asphyxiant même, on en vient à
ressentir cette foutue humidité qui paralyse les muscles
de ces soldats aguerris, cette peur qui ronge jusqu'à leur raison. C'est
une oeuvre qui vous prend aux tripes avec une force phénoménale,
une tension difficile à évacuer et un degré
de réalisme, une intensité cinégénique
rarement atteinte.
La terrible et surprenante conclusion finit d'asseoir le film
comme étant également l'un des plus grands films de guerre de l'histoire.