Antoine Doinel détective privé.
Autant j'adore Truffaut, autant la saga Doinel me laissait jadis
assez froid. J'ai toujours eu du mal avec le jeu trop solennel
de Jean-Pierre Léaud, malgré l'immense respect
que j'ai pour cet artiste...
Antoine a bien grandi et rejoint l'armée ; avant de s'en
faire évincer et de chercher du travail, à droite
et à gauche.
Même l'auteur semble ankylosé par ce récit
des tribulations d'un jeune homme à la recherche d'un
emploi, alignant des plans trop lisses et impersonnels pour
cet immense réalisateur. Le film manque de créer
de l'intérêt pour ces aventures à la fois
banales, fades et peu prenantes : un film sur un Sherlock Holmes
bavard et distrait, amoureux et inconsistant, et dont les scènes
à rallonge plombent le film.
Toujours pas ma tasse de thé... Bien que le casting y
soit délicieux et les dialogues bien souvent croquants,
les situations typiques de leur auteur (Doinel devenant un vendeur
de chaussures pour femmes : évidemment). Je ne cède
pas aux charmes...