Difficile de rester de marbre face à un Harrison Ford
en président des États-Unis d'Amérique
: n'est-il pas ? Et pourtant...
Air force one trouve aujourd'hui quelques
résonnances : l'intervention tardive en pays étranger
et ses conséquences. Les problèmes d'ingérence
avec la Russie.
Après ça le traitement est gros comme... un scénario
hollywoodien, sans surprise ni bonnes idées permettant
à l'histoire d'émerger (qui plus est Gary Oldman
était alors abonné aux rôles de méchants).
Le film est une visite guidée du célèbre
Air force one et ne s'éloigne guère des histoires
façon "terroristes dans un navire" (1992),
"terroristes dans un avion" (1992) et autres "terroristes
dans un train" (1995). Soit quelques années avant
celui-ci.
Son originalité ? C'est le président himself qui
s'octroie le rôle du costaud, version "surprise du
chef". Mais le scénario déroule son pitch,
sans heurts, alternant scènes d'action et moments plus
posés, et nous supplie de le regarder comme un actioner
lambda, efficacement mis en scène, avec les moyens nécessaires
pour un spectacle tonitruant et fracassant qui en remet toujours
quelques couches (un traître qui intervient trop tardivement,
l'avion fou, la bataille aérienne, l'évacuation...).
Air force one reste cependant très caricatural.