Godard écrivait en lettres d'or l'histoire du 7ème
art : la nouvelle vague était née avec A
bout de souffle, l'un des chefs d'œuvre du cinéma
français. Un film que l'on n'oublie jamais une fois visionné.
Une caméra qui sort respirer loin des studios, un montage
proprement elliptique et inimitable, une réalisation
toujours pensée, des apartés devenus cultes, un
humour à froid, des dialogues soupesés en forme
de joutes verbales ou intellectuelles, des références
ciné à foison et un air jazzy. Cigarettes et belles
bagnoles. Un cinéma qui sent la liberté retrouvée,
un cinéma qui délivre une énergie exceptionnelle,
communicative.
C'est l'histoire d'un quidam qui dans un élan de folie
tue un flic et prend la fuite. A bout de souffle. Un thriller
bohème terriblement moderne dans l'âme.
Le duo Belmondo / Seberg, l'antihéros sur tous les plans
et la belle américaine, offre l'un des plus beaux chocs
culturels et humain du cinéma. "Laszlo Kovacs"
est un protagoniste fort qui croque la vie à pleine dent,
mystérieux et au passé trouble, ambigu et forcément
attachant.