La vie en rose.
Les Larrabee sont une famille immensément, indécemment, excessivement riche. Sabrina est la simple fille de leur chauffeur de Rolls-Royce, elle est éperdument amoureuse et obnubilé par David Larabee, fils cadet de la famille, coureur de jupons notoire et invétéré.
Wilder nous raconte une histoire d'amour désespérée, au bord du gouffre et pourtant tout en légèreté, histoire courue d'avance, sur un ressort classique, mais à travers un regard typiquement énergique et d'une finesse dentelée, agrémenté d'un ton absolument unique, entre humour irrésistible ("What rimes with glass ? " !) et dialogues de haute volée, constamment savoureux. Audrey Hepburn y est simplement... magique.
Apparence, rapport de classe et sentiments ne font pas bon ménage, entre amour naïf et innocent, chasseur de femmes sans vergogne et entrepreneur sans vertue, Sabrina met en scène des personnages complexes qui s'emmêlent les sentiments au petit jeu de l'amour, dans un immense et tortueux chassé-croisé, ce qui fait toute la force du film. Avec son humour décidément mordant et inaltérable.
