Mississippi 1964
Chaque plan de ce film est un cadeau aux spectateurs, une perle,
un tableau du sud américain. Et Parker sait comme personne
comment capturer la poisse, l'atmosphère putride d'un
lieu.
Deux agents du FBI, un sudiste et un nordiste, enquêtent
sur la disparition de trois hommes venus défendre les
droits civiques à Dixie Land. Des hommes luttant pour
que les noirs prennent leur carte d'électeur et accèdent
à leurs droits, à leur liberté et fasse
grandir la démocratie américaine.
Mississippi burning interroge le racisme d'alors
et d'aujourd'hui : la pauvreté et la recherche de bouc
émissaires, le sentiment d'abandon, l'éloignement
des classes dirigeantes, les cicatrices historiques toujours
suintantes, ces gens que la liberté des autres gênent...etc.
Les mêmes raisons produisant les mêmes effets.
S'ensuit un constat froid, glaçant de bêtise et
de haine gratuite, hideuse, irraisonnée et abyssalement
stupide, de violences profondément lâches : Mississippi
burning est une œuvre dure mais nécessaire,
ne serait-ce que pour le devoir de mémoire.
D'autant plus que l'on n'y retrouve l'indémodable T.
Lee Jones, un W. Dafoe interprétant un gentil personnage
; ainsi que B. Dourif, F. McDormand, M. Rooker et le tout premier
rôle d'un certain Tobin Bell.