Déjà, en 1967, la main de Luke passait de calme à froide, par à la magie de la traduction...
Cool hand Luke se classe irrémédiablement parmi les classiques et les archétypes des films de prison (ou plutôt de camp de travail), offrant cependant des séquences qui ont bien moins vieilli que dans certains autres longs métrages, foncièrement originales, cultes (la scène des oeufs) et d'inévitables séquences d'évasion qui restent en tête. Luke la main froide demeure une oeuvre positiviste, aux protagonistes forts et marquants : celui de Luke est absolument et extraordinairement bien dessiné, charismatique, solitaire et libre jusqu'au bout des ongles. Celui du chef à la carabine aussi, mais dans un registre plus introverti.
S. Rosenberg nous offre des images chiadées, pensées, et des idées fortes, dans un film construit pour durer, sur le rapport de force entre les hommes.
Avec ce genre de final que l'on ne sait plus faire aujourd'hui...