Un journaliste et son avocat, shootés jusqu'aux yeux,
filent vers Las Vegas pour une mission... secrète ; nous
sommes en 1971.
Je n'ai jamais complètement accroché à
l'univers allumé de ce film, à dépasser
ce trip cinématographique très vite lassant à
force de se tortiller et n'avoir que bien peu de choses à
avancer. Je le regarde comme un alignement de délires
plus ou moins réussis, plus ou moins planants, plus ou
moins entraînants.
Ambiance : nous sommes en plein bourbier du Vietnam, dans une
Amérique qui se cherche un échappatoire : sauf
qu'il ne suffit pas quelques images d'époque pour que
naisse une métaphore digne de ce nom. Johnny Depp est
en roue libre, De Toto est gros et Terry Gilliam se retrouve
sans doute totalement dans ce film joyeusement bordélique,
furieusement dingue, fantasmogoriquement déjanté
dans l'âme. Il aurait suffit, peut-être, de se laisser
porter par ce trip insensé ? On sent quand même
que Gilliam, aidé de quelques millions de dollars supplémentaires,
aurait poussé visuellement le délire beaucoup
plus loin et serait sans doute parvenu à nous captiver
beaucoup plus.