Ce qui ne manquera pas de vous frapper dans ce tout premier
film de Scorsese c'est l'évidente, impressionnnate et
absolue maîtrise : depuis le découpage scénographique
au gré d'un montage savamment orchestré, jusqu'à
l'immense variété d'angulations de la caméra,
en passant par cette façon de filmer les dialogues en
mouvement ; une virtuosité étourdissante qui en
dit forcément long sur le génie du monsieur. Et
des thèmes pointent déjà le bout de leur
nez (les bad / tough guys), de longues séquences dialoguées
avec -déjà- les mots qu'il affectionne ; et un
film empli de musique. Comme une longue balade souvent noctambule,
moment qu'adore tout particulièrement Martie, Who's
that knocking ne nous offre pas le scénario
le plus abouti, avec des moments proche de l'expérimentation
(en réalité des reshoots imposés), une
part d'impro également, mais visuellement c'est un bijou
à la beauté rare. Une histoire d'amour torturée
autour de la virginité supposée, avec une thématique
italo-américano-catholique en fond.