Whiplash est un savoureux morceau ; des couleurs
cuivrées, un métrage monté comme une mélodie
jazzy par un divin chef d'orchestre, soutenu par deux exceptionnelles
performances d'acteurs. La réalisation y est puissante,
fortement visuelle et musicale, comme guidée par le rythme
du scénario, toujours inventive et formidablement maîtrisée
; visuellement c'est une petite perle. Thématiquement
l'oeuvre aborde le thème de la musique avec les tripes
: la tension, la pression et la passion qui se lit dans ses
images en font un thriller. La force du propos font de ce Whiplash
le Full metal jacket du film "musical",
où quand le perfectionnisme poussé à son
extrême, la sueur et le sang, les méthodes musclées
et borderlines, sans pitié aucune, nous laissent comme
l'impression d'être dans un film militaire où le
héros est constamment au bord de la rupture face à
un sergent-instructeur odieux et déchaîné,
comme trop investit dans son rôle, tel un missionnaire.
Et cette ultime scène est tout simplement : GRANDIOSE.