While we're young ou la vie d'artiste dans
un film intello mais jamais prétentieux. Quand la jeunesse
new age d'aujourd'hui réapprend aux quarantenaires à
vivre, vivre simplement. Une autre façon d'envisager
l'existence, comme un retour aux sources, une nouvelle connection
au vivant pour cette génération qui a vécu
les plus importants bouleversements technologiques de l'histoire
de l'humanité ; une génération qui finalement,
et selon l'auteur, se cherche et a besoin de sortir des sentiers
battus. C'est une oeuvre complète qui explore nombre
de sujets (enfanter, vieillir, le milieu du documentaire...etc,
etc), dont les dialogues tiennent du sublimes et où l'humour
y est percutant et cérébral. C'est également
ultra référentiel, filmée avec un brio
rare et une belle force de suggestion. Bienvenue dans le monde
des artistes indépendants ! Un film à la folie
définitivement contagieuse, enveloppé de belles
musiques, et une oeuvre qui se révèle n'être
qu'un trompe-l'oeil : une déclaration d'amour au cinéma
documentaire, à l'intelligence et à la déontologie.
Qui plus est il soulève un thème vieux comme le
cinéma, ou plutôt vieux comme "Nanouk",
sur le rôle du documentaire, sa place entre réalité
et fiction, son rôle de témoignage, à mettre
en exergue avec le point de vue de son réalisateur. Et
puis il y a une belle morale : qu'est-ce que réussir
sa vie finalement ? Il importe de regarder ce que l'on possède
plutôt qu'à s'attacher à ce que l'on veut
; sans que cela nous empêche pour autant d'aller de l'avant.
Je m'égare, vous dites-vous en lisant cette critique
extrêmement brouillonne ? Oui : le film est franchement
un peu bordélique, certe, mais il a vraiment quelque
chose et Baumbach tient (encore)
l'un de ces meilleurs ouvrages.