Un film ouvertement et fièrement petit bourgeois
–aucun regard critique ou cynique sur ces pouffiasses, sur l'apparence,
le superflu et le pognon balancé par les fenêtres- où
de vieux riches lèvent de jeunes ingénues (le pauvre Hossein,
dans un rôle qu'il a déjà joué 100 fois), hanté
par de nouveaux freaks qui n’inspirent nullement la pitié.
Même la photo (jolie) finie par sentir le rimmel et la galerie de
portrait par agacer le quidam normalement contitué.
Un film nombriliste comme ça n’est plus permi (les expériences sentimentales de l’auteur, on n’en a rien à battre, surtout de ce genre d’expériences…) qui se borne à raconter sommairement les amours de trois femmes, sans craindre la banalité, l’inutilité, la platitude la plus complète. Ni suspense, ni interrogation (oh ! une happy end), ni matière à réfléchir où même à écouter. Simpliste ne veut pas dire simple… Et N. Baye d’endosser les rôles sans changer son jeu d’un iota. Navrant de voir que l’on donne des César à tant d’académisme. Un film de vieilles filles, morne, ennuyeux et creux dont le succès public et critique (1 million d’entrées !) me laisse pantois quand à la culture française. Foncez voir « Taxi » : c’est peut-être une merde mais au moins vous ne vous emmerderez pas. C’est toute la différence entre un mauvais film et un navet insondable. |