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Un moment d'égarement
Budget = 12,2 M€
BOX OFFICE France = 1 100 / 40 738 - 303 000 - 864 000 entrées
BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Un moment d'égarement était plein de promesses : celle du trio Richet - Cassel - Cluzet ; excusez du peu. Mais le résultat n'est pas du tout à la hauteur de leur talent respectif : alors il faudra aller chercher les responsabilités du côté du scénario (Richet... mais également L. Azuelos !). Si le réalisateur essaie de mettre de la vie dans cette pseudo-étude de la jeunesse actuelle (sic ! Une vision machiste et dégradante de la féminité adolescente), de l'amitié et des relations père / fille, il finit par s'enliser complètement. Un gâchis de talents. La faute également à ce rôle de jeune fille "amoureuse" insupportable, très mal interprétée, mais également très mal dessinée, et dont le scénario ne semble trop savoir comment la faire évoluer sitôt que celui-ci bascule dans une relation charnelle. A l'image par ailleurs du scénario dans sa globalité, tâtonnant quand il ne finit pas par se fermenter dans de lourdes approximations (Cluzet est excellent mais son rôle franchement limite ; le personnage joué par Cassel agaçant à force de tergiverser) ; l'apocalypse attendue par la révélation est écraser de bons sentiments, d'autant plus que celle-ci est soutenue par une séquence proprement risible (tiens : si j'annonçais à mon pote, alors qu'il est armé et dangereux, que j'ai couché avec sa fille, mineure ?). C'est tellement niais derrière ces allures de love story adolescente (on ne voit jamais d'amour dans ce film : il en est même la négation complète), mais je ne crois pas cette naïveté jamais volontaire, n'explorant pas vraiment le sujet et le survolant, le surjouant pour palier à ce manque. Pire encore, la morale est simplement hideuse : coucher avec avec une ado presque majeure serait moins choquant que voir un sexagénaire essayer d'emmener une trentenaire dans son lit alors qu'il est marié ? Cela ne dépasse pas le stade de l'écran et la diégèse franchouillarde d'un cinéma qui ne peut s'empêcher de dénuder jusqu'à ses plus jeunes actrices plutôt que d'aller au fond des sujets et justifier son statut mensonger de "cinéma intellectuel". L'exact anti-thèse du Lolita de S. Kubrick...

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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