Une nouvelle amie où comment Ozon fait
semblant d'explorer le thème de l'amitié, à
sa façon et de manière originale. Ca commence
pourtant très bien : la réalisation est à
la fois douce et au couperet, le scénario (pour qui,
comme moi, ne connaissait pas le sujet du film) ne nous permet
jamais de savoir ce à quoi l'on va assister. Et le film
opère un virage complet... mais pas pour le meilleur
: Ozon se transforme soudainement et de façon surprenante
en John Waters. On oublie les sujets annexes (affronter la mort
de l'être aimée), voir le sujet principal (l'amitié)
comme on le développera par la suite. Le film semble
destiné en grande priorité à un public
cible et restreint, où à quelques curieux du sujet
nouvellement en question et, d'ailleurs, la réalisation
subit en même temps un cure drastique, perdant toute prestance,
ou presque. Car le scénario va s'évertuer à
dialoguer sans faire avancer le film ("la vie d'un homme
qui s'habille en femme"), avec toutes les étapes
obligatoires et attendues par une telle situation (surprise,
incompréhension, doute, regard d'autrui...). Un film
qui, non seulement peut créer un malaise de par son érotisme
décalée qui risque de ne pas séduire beaucoup
de monde, mais également de par cette psychologie post-moderne
de bistro, post-"mariage pour tous" sur l'éternelle
confusion des genres : la confusion amour / amitié, l'amour
caché portée à son amie qui se reporte
sur l'amitié-amour avec la nouvelle ami (e) ; le film
étant plutôt un exposé maladroit qu'une
démonstration sociologique, une oeuvre descriptive monocorde
et profondément ennuyeuse. La dernière image a
sans doute le seul mérite de faire réfléchir
à la situation... Vraiment pas mon truc...