Ce que je vais vous dire vous paraîtra peut-être très "américain"... je ne sais pas si un français le ressent de cette façon. Mais selon moi, dans la "vraie vie" il est difficilement concevable qu'une superbe blonde se tape de vieux messieurs d'une farouche laideur (en tout cas bravo pour le casting) ; en tout les cas, au cinéma, c'est diégétiquement une fausse note (bien que l'on puisse aisément imaginer que Ozon, briseur de "tabous" devant l'éternel, l'ai fait exprès ). A partir de là je me dis : c'est du cinoche ! Et je passe à côté du film. Plus sérieusement : quel film ? Un téléfilm érotique du dimanche soir sur une petite chaîne qui a monté. Vidé de toute substance (les 3/4 des scènes décrivent des activités aussi éloquentes que le tartinage du foie gras ou l'écriture d'un texte dans un document word...). Même si la musique y joue un rôle prépondérant -dans le récit, donc- le réalisateur parait s'ennuyer -plan plan mathématiques et creux- et nous ennuie ; je préfère, et de loin, le début de sa carrière. Tout ça pour voir une frigide bourgeoise se décoincer à bien des niveaux. Un téléfilm érotique avec des personnages forts et symboliques (surtout symboliques) qui nagent au milieu du vide scénaristique.