Cinéma minimaliste, réflexif et purement introspectif
(remarquez les rares images de l'extérieur), avec cet
amour immense pour ses comédiennes, imbibées de
leur personnage, sur lesquelles reposent entièrement
des dialogues haut et totalement cinématographiques ;
mis en avant par des cadrages serrés ou faisant des pièces
de la maison, des salles de spectacle de la vie quotidienne.
Sonate d'automne est une oeuvre sur la maladie
& les relations d'une mère et de sa fille ; les souvenirs
qui refont surface, les douleurs qui n'ont jmais été
pansées, pas même dites. Pas son film le plus notable,
ni le plus ambitieux : mais un succès en salles françaises.
Rugueux, austère comme la musique de Chopin, triste même
dans ses moments gaies, et pourtant sans émotions aucune
: dommage que ces sentiments forts qui naissent sur l'écran
ne transpirent qu'à moitié sur les spectateurs,
ne les atteignent pas ou si peu. Parce que, peut-être,
il y a quelque chose de poussif dans cet étalage du malheur
humain...
Soyons honnête : au final c'est prolixe, même pour
1h30 de métrage.