Certains trouveront ce film bête
comme le pire des actioners... alors qu'il est formidablement immoral
(et non pas amoral, ce que reproche souvent les intellos prétentieux
à Hollywood) et manie à merveille à la fois le second
degré et son statut authentique de série B au scénario
un peu pataud. Le héros se nourrit de carotte (régime naturel
par excellence), sauve l'orphelin, ne supporte pas que l'on transgresse
le code de la route mais ne tique pas lorsqu'il arrache la main d'un ennemi,
lui transperce la tête, jure, baise une pute et massacre plus d'homme
qu'un régiment. Pourquoi ? Parce que ce film est un actioner incompris,
irréaliste et totalement jouissif dans sa transgression d'une certaine
morale et sa violence purement graphique. Mais c'est avant tout un hommage
absolu d'un gamer aux video games (d'où son titre, bien évidemment,
et les gunfights dignes du meilleur jeu PS). Et quand on est aussi drôlatique,
que l'on ne se prend jamais au sérieux, que l'on reste inventif,
gore et profondément ancré dans la tradition du anti-héros
carpentien, un film ne PEUT PAS être mauvais. Loin s'en faut dans
ce cas...
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