Ricki and the Flash : une vieille chanteur
de bar, au fin fond de l'Amérique, son vieux bourgeois
d'ex-mari remarié, ses enfants, abandonnés et
plein de rancoeur. Sorti de ce petit cercle -le scénario
tournant forcément en rond- le film nous joue une espèce
de partie de ping-pong familial à base de vieilles histoires
de divorces toujours pas digérés, de famille meurtrie
et de souvenirs chiqués. Même si le but est, pour
une fois, de nous présenter un personnage abject en tout
point -pourquoi pas-, rien ne nous permettra de nous attacher
ne serait-ce qu'un peu au personnage principal : vieille dame
n'arrivant pas à vieillir, mère qui n'a de mère
que le nom légal, excentrique hideuse et, pire que tout,
nostalgique arriéré des années Bush (une
pauvre femme qui crèverait la gueule ouverte sans le
Obamacare... aucune trace d'intelligence de sa part...).
Pourtant Demme est toujours aussi habile avec une caméra
entre les mains ; pourtant on a tous droit à la rédemption,
même si elle intervient beaucoup trop tard... Rien à
faire : j'ai détesté ce personnage, et sans un
peu, même un minimum de pitié, d'empathie pour
elle il est difficile d'aborder sereinement l'histoire ; le
film s'est de plus enlisé scénaristiquement alors
j'ai jeté l'éponge...