Après le Sade horrifique (le navet de Hooper), le Sade cochon (« Justine... ») ou le Sade gentil (« Sade ») voici un mélange des genre bienvenu : un marquis laid, attirant et violent (les évocations de ses récits à la violence et l’abscence de tabou encore inégalé, certaines images), érotomane (du sexe –un peu apprivoisé- mais jusque dans l’évocation nécrophilique des fantasmes d’un prètre !) mais artiste avant tout. Car c’est bien le thème du film : l’artiste possède tous les droits car il ne fait, après tout, que de l’art, il écrit pour sauver son âme, par nécessité (avec de l’encre, du vin, du sang où de la merde ; sur du papier, du tissus ou sur les murs...), c’est un enragé qui ne craint pas la censure (les politiques –Napoléon-, les intellos –les conseillers-, les riches –le docteur- et les religieux) et s’exprime contre vent et marée (en prison, sans support, attaché, la langue coupé... il avalera et s’étouffera avec un crucifix...), la société étant avec lui (belles images de l’écrivain corrmpant vierges et prètre). Et le plus beau : la pornographie n’est plus tellement sâle à partir du moment où elle rapporte de l’argent (le docteur, son pire ennemi, vendra ses livres après sa mort !). Provocateur, impulsif, anti-religieux, contre la morale, ce film –fort sans être chocant afin de toucher un public plus large- nous montre un marquis ambigu à souhait, qui ne fait qu'’crire mais sait corrompre ou dérider les âmes faibles : le message ne serait-il pas très clair ? Sade est un héros, mais un héros aux mains sâles (le meurtre commis au nom de son livre par le dément) ; tout simplement, ne faudrait-il pas laisser au public l’accessibilité de toutes les oeuvres ? De la censure vous dites ? Ambigu, non, ce film ? |