Un film qui a le mérite d’aller
au bout de sa pensée : la frustration sexuelle entraine déviance,
folie et mensonges. Pour une fois Huppert sort de son carcan d’actrice
rigide et vouée à rejouer éternellement le même
rôle... elle est réellement surprenante. Haneke n’y
va pas avec le dos de la cuillère, mais derrière ses images
hards (les fellations vues où suggérées, la tentative
de sexe avec la mère...) ou sordides (la lame de rasoir sur le
vagin, les vomissement, la femme tabassée...), ses mots crus et
sa réalisation volontairement glaciale, il y a une véritable
réflexion psychanalytique sur une femme sexuellement étouffée
par une mère castratrice qui va exploser hors des normes d’une
sexualité « normale ». C’est pas joyeux-joyeux,
parfois long mais pas ennuyeux car nécessaire et il faut avoir
l’esprit grand ouvert pour se laisser conter pareille aventure ;
il faut avoir envie d’être secoué comme ça,
sans raison (vous en connaissez beaucoup des cas comme celui de cette
femme, vous ?). Utile ou pas, ce film a le mérite d’exister.
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