Un vol de billets verts, une coupable idéale.
Marnie est une talentueuse voleuse à la technique bien
huilée, menteuse patentée, vivant avec sa mère
et ayant, d'une part une étrange phobie de la couleur
rouge, et d'autre part faisant un cauchemar récurrent.
Sa rencontre avec un homme qui lit dans son comportement va
changer la donne : et l'auteur de nous livrer son oeuvre la
plus freudienne !!
Avec cette réalisation pointilleuse qui est sa marque
de fabrique, la musique rudement efficiente de B. Herrman et,
fait rare chez Hitchcock, une histoire qui démarre sur
les chapeaux de roues avant de se poser quelque peu. Pour le
reste le scénario ne file pas toujours en ligne droite,
l'intrigue étant censée se concentrer sur le mystérieux
passé de Marnie plus que sur l'évolution de la
relation complexe des deux amants.
Cependant Marnie n'est pas le film que je préfère
du maître anglais : je trouve qu'il tourne quand même
beaucoup autour du pot (le suspens est ici psychologique et
ne réapparaît que trop sporadiquement), il est
parfois sur-écrit, jusqu'en cette révélation
finale qui devrait moins surprendre les spectateurs d'aujourd'hui
que ceux de 1964.