Paradise lost est moins un biopic de Pablo
Escobar que le récit amoureux d'un jeune canadien, venu
s'installer en Colombie, qui va finir par plonger dans l'horreur
à cause de l'amour qu'il a pour une femme. Et ce ne sera
jamais l'argent ou l'attrait du pouvoir qui motiveront ses choix.
Hélas le film n'est pas une vraie réussite : le
scénario est faible en regard du sujet, trop linéaire
et sans grande force, faisant ce qu'on attend de lui, montrant
ce que l'on pensait voir ; il est simplement traversé
de quelques thèmes peu éloquents et de la fausse
ambiguité d'Escobar, personnage trop souvent laissé
sur le bord de l'histoire. Si la réalisation est parfaitement
impliquée l'histoire n'a pas grand chose pour nous séduire
un tant soit peu et autrement qu'en explicitant le comment et
le pourquoi de l'intro ; pas de révélations renversantes
d'ailleurs. La fin nous plongera plus rigoureusement dans un
thriller qui va vivifier le film, faisant exploser toute la
violence de la situation, toute l'horreur du personnage, nous
montrant enfin son véritable visage.