Des zooms insistants, des bruitages forcés, des combats
et séquences de kung fu devenus classiques et L. Schiffrin
faisant des merveilles à la musique.
Le souvenir d'un film vu étant enfant, jeune enfant regardant
Opération dragon comme une leçon
de vie, admirant Bruce Lee et rêvant de lui ressembler,
imbattable dans les épreuves, indestructible. Improbablement
agile.
L'adulte, quant à lui, y verra une réalisation
simpliste, souvent mal sentie quand elle n'est pas indigente,
un scénario qui tient des jeux du cirque mâtinés
de film d'espionnage sur fond de vengeance. Ajoutez à
cela la présentation guère éloquente des
divers protagonistes du tournoi, simplement greffé sur
l'histoire, flash back à l'appui, et vous obtenez une
histoire simplement maquillée pour soulever un peu plus
que l'intérêt.
Même si le film est devenu au fil du temps assez caricatural,
même s'il ne fait que singer les productions chinoises
d'alors, même si la trame file en ligne droite et qu'il
laisse l'intrigue se diluer dans les scènes de combat,
on ne peut s'empêcher, nostalgie oblige, de regarder Opération
Dragon avec bienveillance et humilité.