Un écrivain en panne d'inspiration est témoin
d'un meurtre : une main gantée de noir assassine une
femme.
Cet Oiseau au plumage de cristal jette les
bases des giallo de la trilogie animalière : un crime
sans mobile, un assassin sans identité, un quidam plongé
dans l'enquête, une tendance très "thriller",
des flics et des questions.
Argento semble pourtant encore prendre ses marques, balbutiant
à la fois scénaristiquement et formellement. Très
(trop) sage derrière la caméra, son film peine
à se démarquer scripturalement de la production
d'alors : l'intrigue y est un peu nonchalante, les suspects
aux abonnés absents, la façon de relancer l'histoire
parfois artificielle. Pourtant naissent déjà les
obsessions de Argento, on y note quelques envolées lyriques
et visuelles, dans une oeuvre imparfaite mais agréable
à suivre.