Les peuples heureux n'ont vraiment, mais alors vraiment
pas d'histoire... On nous présente un couple, formé sur
un coup de foudre et trouvant une belle vie à leur mesure : belle
maison, belle voiture, deux beaux enfants, des amis fidèles, un
job pas formidable mais qui paie le loyer, de petites aventures sans lendemain,
quelques engueulades... et un rêve. Et quand ce rêve part
en sucette devant la réalité économico-sociale du
couple, et bien la vie s'effrite puis s'effondre. Quand la middle class
se noie dans son propre bonheur, se meurt littéralement d'ennui
; c'était avant les années 60 et ces deux là ne savaient
pas que l'on pouvaient vivre d'amour et d'eau fraiche. Bien sûr
il y a deux acteurs qui se débattent comme des diables pour élever
ce film ennuyeux au possible, au scénario assoupissant et à
la réalisation complètement soporifique, sans grand esthétisme
ni technicité ; par contre la musique minimaliste y est superbe.
Deux grands acteurs qui semblent profiter d'un formidable coup de pub...
Mais qu'attend le scénariste de notre part ? De la pitié
pour ces gens qui ne savent pas gérer leur vie et font transpirer
leur ennui sur le public ? De la condescendance pour un couple dont les
enfants semblent être volontairement invisibles et qui, apparamment
n'ont pas compris qu'une partie -une sacré partie- de leur bonheur
se situe au fond de leurs yeux ? L'auteur de ce livre était-il
en couple à l'écriture de ce scénario ? Que dit le
livre en filligramme qui n'est pas retranscrit correctement dans le film
? Vous l'avez compris : cette oeuvrette a été pour moi un
long moment de solitude face à l'écran, un film conventionnel
et terriblement hollywoodien... c'est long 2 heures.
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