Fantaisie frénétique aux images surchargées de
couleurs baveuses et d’objets brillants et de lumière fantastique
et de cris ou de chants et de dialogues couperets en un feux d’artifice
qui ne s’arrète jamais pour nous laisser souffler... et
tant pis pour les vieux cons incapables d’imprimer une image qui
ne dure pas 3 secondes !
Le montage est vraiment tournoyant, sans véritable
sens fondamental, juste une tornade représentative de ce qu’était
le paris d’alors. Le réalisateur est sous emphétamines
il découpe ses scènes en multi-angles de façon
osée, utilise les FX et les mouvements de caméra dans
leur derniers retranchements, multipliant les détails fous (la
fée, les acteurs volant, le pistolets lancé au ciel qui
se heurte à la Tour Eiffel...). Un film fiévreux qui épice
l’histoire d’amour impossible et tragique, passionnante, une espèce de compromis entre un cartoon live à la Sam Raimi et une comédie
musicale new age dopé et délirante ; car on rit beaucoup.
D’ailleurs toutes les audaces sont permises (voir plus haut ;
ajoutez des distorsions dans les dialogues, le medley musical improbable,
la photo presque écoeurante, des chansons pas toujours justement
interprétées...) et ça passe comme une lettre à
la poste ! ! !
Anachronique, sexuel, fou, drôle, inégal,
musical et irréel.