La mort aux trousses représente l'archétype
quasi parfaite du film d'action moderne. Depuis la façon
délicieuse et subtile par laquelle notre héros
plonge dans l'action et se retrouve plonger dans une espèce
d'engrenage Hitchcockien typique au sein d'un véritable
thriller à bout de souffle, souriant et parfois hilarant.
Un humour à froid qui permet cependant aux spectateurs
de prendre régulièrement leur respiration afin
de suivre sans heurt cette histoire qui file à grande
vitesse, histoire de fou qui n'a de cesse de rebondir grâce
à un diabolique scénario qui nous fait avaler
toutes les pillules. Mille fois copié rarement égalé,
cette aventure immerge un quidam dans une spirale infernale
au gré de séquences qui sont restées gravés
dans les mémoires collectives.
La mort aux trousses est à juste titre
étudié dans les écoles de cinéma
tant le film est organisé de main de maître, de
par une immense modernité dont le sens du montage donne
toute sa puissance, son vertige au film, magnifiant chaque scène
dont la fameuse séquence d'action visionnaire que les
affiches du film nous rappelle à loisir. Jusqu'au frisson
final et l'ultime image en forme de clin d'œil qui tient
du génie.
Et rien ne saurait remplacer la partition de Bernard Hermann.