Un touriste américain, en tentant de faire passer 2
kilos de haschisch aux USA, va faire la connaissance des prisons
turcs.
En immersion dans la Turquie du début des années
70. Quand le coupable d'un délit devient la victime d'un
système carcéral indigne : Midnight express
nous introduit dans des prisons insalubres où
les mauvais traitements, les tortures, les mises à l'écart
délictueuses sont monnaie courante. Sur un scénario
de l'immense Oliver Stone, on découvre un système
absolument inhumain, à l'image de son engrenage judiciaire
affligeant, sévère à l'extrême ;
et qui n'empêche aucunement la criminalité. Midnight
express est une œuvre politique sur un pays qui
se voulait moderne mais reste soumis à des lois archaïques
et à une violence incontrôlable, et surtout incontrôlée,
où les mots "clémence" et "dignité
humaine", comme le dit le héros, sont absents des
lois et des moeurs.
"Film prison", oeuvre rugueuse, claustro et dont la
capacité de la photo de nous plonger corps et âme
dans les recoins les plus sombres du pays, rend l'expérience
encore plus probante ; un véritable enfer terrien. Il
y a toujours la même force qui se dégage de Midnight
express, une force désespérée,
virulente, qui confère à la folie, qui se transmet
frontalement jusqu'au spectateur. Et l'interprétation
de Brad Davis n'y est jamais étrangère.
Et sa musique O combien emblématique...