Un Carpenter Hitchcockien.
Une femme emménage un immeuble hi-tech à Los Angeles
: elle devient la proie d'un maniaque qui la surveille et va
la harceler au travers d'un petit jeu pernicieux. Le réalisateur
redouble d'efficacité et se fait plaisir à nous
faire peur ; indéniablement tendu et percutant jusqu'au
bout, ingénieux, précis et malin, ce téléfilm
jouit également de dialogues joliment malicieux.
On retrouve en toile de fond le problème du harcèlement
sexuel : ce qui en 1978 était pour le moins éloquent
et visionnaire. Lauren Hutton irradie littéralement l'écran
: représentant cette femme qui a vécu un traumatisme
similaire, devenu femme de tête et soudain prête
à s'effondrer à nouveau, montrant cette blessure
encore ouverte que l'on nomme la peur.
Bien sûr on reconnaîtra quelques tics classiques
(le faux coupable), une trame attendue dans sa dernière
partie, mais globalement le maître est présent.