McFarland, USA (Niki CARO)

Voilà ce qui pourrait paraître n'être qu'un sempiternel film de sport (ce qu'il est majoritairement, par ailleurs) où l'intéret premier serait d'immerger une famille de Wasp dans un quartier mexicain, au travers des moeurs et de la culture de ses habitants, mettant à mal nombre de leurs préjugés. Si pour le reste ça reste bien évidemment l'histoire, aussi vieille que le cinéma, du coach sportif héritant d'une équipe de bras cassés et qui va finalement les emmener jusqu'à la gloire, l'oeuvre est attachante. Tout d'abord parce qu'elle prend un agréable virage et nous présente un sport qui attire peu le 7ème, ensuite parce qu'à défaut d'être vraiment original l'oeuvre s'avère touchante ; en s'attachant à présenter un héros du petit peuple superbement campé par Costner, des sportifs issus des minorités, et en développant une belle morale. Pour apprendre à respecter les gens il faut tout d'abord apprendre à les connaître, aller vers eux, voir vivre un temps avec eux. Et la fin est belle de simplicité : le choix de vie ne s'opère plus en rapport avec l'argent mais en rapport avec le bonheur que l'on a à offrir à ceux qu'on aime, en faisant ce qui nous plait vraiment plutôt que ce qui nous rapporte, en allant là où l'on se sent bien. Une jolie pointe d'émotion.