Ma vie avec Liberace est bien un film de Soderbergh
(filtres, esthétisme soigné, réalisation
propre) quoique l'on perde un peu de vue sa prestance en matière
de montage. Mais pourquoi ce film ? Pour montrer Liberace en
symbole de la déchéance de l'espèce humaine
où l'extrême richesse conduit à tous les
extrêmes, folie des grandeurs, mensonge et inconstance
(infidélité), égocentrisme, maîtrise
poussive de son propre univers jusqu'à la domination
(son amant qui doit aller jusqu'à lui ressembler physiquement),
apparat (chirurgie esthétique), sexe jusqu'au-boutiste,
décadence des moeurs (la confusion entre amant et fils)
? Ce film, où le scénariste n'exprime en rien
son dégoût pour ce personnage immonde, a provoqué
chez moi un écoeurement sans faille (rien que la tronche
de cake rafistolé de Michael...), appuyé par 2
heures de métrage où l'on étale le fric
de façon indécente et choquante, des caprices
de riche complètement déconnecté de la
réalité (il cherche ce qui lui manque : de la
chaleur humaine, mais se trompe dans les sentiments). Alors
pourquoi faire ce film ? Sa seule originalité serait
l'extrême richesse couplé à l'homosexualité.
Bien faible... Les séquences de piano ? Si peu nombreuses.
Le casting ? Triste de les voir dans ce gloubiboulga filmique.