Passage obligé pour les grands acteurs qui achèvent
paisiblement leur carrière : le personnage d'asocial,
de bourru (vu chez Nicholson, Douglas...etc). Manglehorn
vient nous rappeler qu'Al Pacino est un immense acteur : l'histoire
d'un homme blessé par la vie, replié sur son quotidien,
enfermé dans son passé. Le film a toutefois beaucoup
de mal à trouver sa voie, son "la", et même
si on finit par "s'habituer" à son style particulier,
finalement atypique, s'il possède également ses
petites particularités (des moments en apesanteur), on
ne parviendra jamais à véritablement adhérer
à cette oeuvrette sur ces regrets éternels qui
nous empêche d'avancer dans la vie.