Malavita part de l'idée basique suivante
: confronter à la fois deux cultures (France / US) et
deux mondes (Province française / Mafia new yorkaise)
et en faire une comédie épicée de violence
gratuite. Côté violence la mission est amplement
remplie. Mais on cherche encore les gags mémorables,
une vraie critique acerbe des 2 camps et une histoire qui nous
emmène plus loin que la bande annonce du film. Le scénario
mouline et on finit par s'ennuyer (le comble !), les dialogues
son vraiment bas de gamme et la sauce ne prend pas car les personnages
sont tous effleurés sans conviction (la love story qui
n'a jamais sa place, le clin d'oeil attendu à un film
de De Niro) et il n'y a pas d'idée suffisamment forte
pour épicer ce film qui ne vient ni des tripes ni du
coeur mais répond gentillement et sagement à des
exigences de marché. Trop consensuel et trop fade : la
scène finale aurait apparemment mérité
de durer 30 bonnes minutes et il nous restera à apprécier
la réalisation solide et impeccable du Besson, notamment
dans ce final aux images léchées, aux plans hargneux
et à la musique qui emballe bien le tout. Trop tard...