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Magic in the moonlight

Budget = 16,8 M$

BOX OFFICE France = 2 807 / 50 780 - 370 000 - 1 060 000 entrées
BOX OFFICE USA = 0,412 / 10,5 M$
BOX OFFICE Monde = 51,0 M$
 

Magic in the moonlight s'avère être du TRES grand W. Allen, peut-être l'un des plus "pensé" de ces dernières années, en tous les cas le plus philosophique depuis des lustres. Doit-on vivre heureux dans l'illusion et le mensonge ou préférer la triste réalité par pure honnêteté intellectuelle ? Et tout le film va tourner autour de cette question, de ce double thème du mensonge / vérité : la magie qui n'est qu'illusion et mise en scène / la divination sans trucage, la croyance en un au-delà rassurant / l'incrédulité pathologique de celui qui ne croit pas sans avoir vu (dixit le Woody incroyant), le mensonge de la beauté physique / la réalité de la beauté intellectuelle, l'allégresse / l'acariâtreté. En ressort un film tour à tour pince-sans-rire, sarcastique et fortement emprunt de cynisme, en tout les cas très, très drôle dans ses réparties, mais un scénario peut-être guère convaincant dans sa structure (l'entourloupe est une évidence, le magicien se convertit un peu vite) bien que suffisamment bien écrit pour nous embarquer (le retournement de situation est savoureux et participe pleinement au développement du thème majeur du film). Ce qui pouvait n'être qu'une gentille moquerie sur le spiritisme finit par aborder, à embrasser dirais-je, les thèmes plus riches que sont la religion ou Dieu, réfléchissant finement autour des termes de la crédulité / l'incrédulité, du bonheur / désenchantement, de la vie / la mort. Si les personnages sont un peu caricaturaux, même dans l'humour, si Colin Firth fait bien évidemment son "Woody Allen" sans l'envie de s'approprier le rôle, on a aucun mal à retrouver nos marques. Si la fin parait trop mielleuse par rapport à l'ensemble (mais l'intellect l'emportant sur la beauté et la richesse...du moins pour l'héroïne), le film possède d'évidentes qualités visuelles (étrange que les films français ne sachent pas autant mettre en valeur les paysages de leur pays... quand on sait que le directeur de la photo est français !) et Woody emballe très plaisamment son oeuvre. Donc, et selon le maître new-yorkais, la religion ne serait qu'un tour de magie destiné à nous faire accepter la mort après une vie de bonheur, à nous duper ? Pourtant au final son héros choisira la beauté physique et mensongère, non ?

La critique des internautes
 

 

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