Attention : petite perle.
La réflexion sur la
mort, physique et psychologique, lance un film à mi-chemin entre
le perfectionnisme de kubrick –en général et en particulier
pour « Full metal jacket »- pour ces images, ces couleurs,
les mouvements, les lumières, les fumées et la place de
chaque choses sur l’écran, précis, étudié
et intense et le « Apocalypse now » de Coppola (la psychologie
des protagonistes et la métaphysique).
Ici le soldat n’est
pas un héros, il est peureux, fou, imparfait, faible, pleurnichard,
égoïste et barbare ; un héros pitoyable. Et la nature
(les plantes en tous genre, colorées et exotiques, les paysages
somptueux, les animaux, les indigènes pacifiques et passifs) très
présente vient contre-balancées les horreurs humaines (on
peut voir ceci comme une métaphorique, une solution où un
modèle).
Malick serait-il un misanthrope proche de la nature ?
Possible ; il reste un philosophe passionnant qui observe le monde (les
voix off), le commente sans partie pris mais avec beaucoup de réalisme
(les images de guerre, très rudes) pour mieux nous parler à
tous, profondément et justement et nous faire exploser les conclusions
à la figure.
Ajoutez à ces beautés formelles et fonctionnelles
celle de la divines musique (les chants indigènes et Hanz Zimmer,
toujours génial) et vous obtenez une puissante réflexion
sur la nature humaine, un film absolument magnifique et intelligent où
brille un seul espoir –l’amour- , très fragile, et
un salut : la mort.
Un choc.