Encore l’un de ses innombrables
films sur les 50’s, une bande de gosses, leurs petites bétises,
leurs amours... eh, bien NON ! En toile de fond la vie quotidienne entre
les quartiers juifs, blacks et blancs de Baltimore en 1955, les tensions
raciales sous-jacentes (on aura toujours l’impression qu’un
drame va arriver tout au long du film...) ; la vie d’une famille
juive, un père magouilleur et ses affaires louches mais jamais
méchantes et de 2 frère et leur copains respectifs : les
amours inter-raciaux d’une nouvelle génération face
à l’incompréhension des adultes, l’amour d’une
nouvelle musique qui réunira tous les suffrages... Voici un film
qui s’éloigne agréablement des ponctifs d’un
genre ultra-codés (voix off omniprésentes, happy end, amour
parfait, famille idéale...) et s’offre de nombreuses pirouettes
scénaristiques afin d’entretenir intéret, suspense
et originalité : l’ennui ne pointera jamais et, croyez-moi,
vous ne vous attendez jamais à ce que le scénariste à
décider de vous mettre sous les yeux. En fait il nous plonge comme
personne dans une société sans la critiquer ni l’idéaliser.
Levinson est non seulement un bon technicien mais il a su insufflé
de son propre univers dans cette reconstitution ; une patte unique. Quand
à ceux qui ne connaissent pas encore Adrien Brody, venez découvrir
cet acteur de génie. Une dernière chose, pour ces messieurs
de la MPAA : classer un film qui fait dire à un personnage «
il n’y a rien d’obscène dans ce spectacle –en
parlant d’un strip tease », phrase approuvée par la
justice et dont la réponse est « au contraire il est d’utilité
public... »... bravo. |