Knock knock possède
une idée trop ambitieuse pour ses frêles épaules.
La question de départ étant quand même :
comment concilier sa vie intime de couple et sa vie de parents.
Ils sont heureux, ils s'aiment mais Monsieur ne saura résister
à cette fichue tentation qui le carresse dans le sens
du poil, lui et son misérable égo. Erreur. Si
Roth parait posséder une vraie maîtrise de l'espace
intérieur (c'est un huit-clos), il s'ankylose et nous
ennuie lorsqu'il s'agit de mettre en scène ses personnages,
trop à l'étroit semble-t-il. Si le film surfe
sur une morale que d'aucun ne saurait remettre en doute (tromper
ou mentir peut être extrêmement grave), si le film
invite légèrement le spectateur à réfléchir
aux conséquences de ses actes -avant de les avoir commis-
à travers un scénario excessif, qui tient quand
même difficilement debout (le mec qui succombe au attaques
à la fourchette d'une fille de 20 piges) car grossier
et peu probant, on se retrouve au final au bon vieux temps de
la saga "Vendredi 13", où les fornicateurs
écervelés et adolescents se voyaient punir mortellement
par un certain Jason. Qui plus est le film n'est ni subtile
ni très imaginatif. En imaginant le même projet
sous la houlette d'un Paul Verhoeven on imagine aisément
un résultat bien plus piquant, provoquant, trashouille,
dense (le passé supposé de Bel) et surtout profond
(pas certain que la symbolique de l'art et de sa destruction
soit volontaire...). Ni un torture show, ni un film fin. Une
vulgaire série B.