Le juge ou le retour au pays du fils prodigue
à la mort de sa mère. Dis comme ça le sujet
peut paraître amplement rebattu (on a eu droit à
un This is where I leave you cette même
année). Mais comme la réalisation s'avère
très pointue, comme Robert Downey fait son petit numéro,
comme il y a quelques bonnes pics humoristiques, on s'accroche,
même s'il ne parait rien y avoir de suffisant pour en
faire une oeuvre mémorable. Et on a raison de s'accrocher
: le film vire au thriller après un meurtre, gardant
un certain humour malgré le drame qui se noue, il s'avère
même touchant, R. Duvall -qui je le rappelle ici n'a plus
rien à prouver- s'inscrit une nouvelle fois parmi les
géants d'Hollywood ; l'oeuvre s'attache à décrire
avec précision les relations familiales, celles d'un
père et de ses fils. C'est également un "film
de procès" sympathique, malin et, petit à
petit, brillant. Une belle montée en puissance pour un
film qui au final va sortir du lot en dissertant sur les blessures
du passé, cette ombre qui plane sans cesse au-dessus
de nous et empoisonne bien des fois notre présent, autour
de ce désir de reconnaissance que l'on recherche auprès
de nos parents, autour de ces mensonges et de leur conséquences,
autour des regrets qui vont avec. Un très bon moment
de cinéma.