Insaisissables commence très bien mais
ne tient toujours la distance.
Leterrier donne à son film
le rythme d'un show de Las vegas, les dialogues fusent, la mystérieuse
intro fait saliver, le montage est hyper cut, le sujet en or,
l'énigme inédite et le film vous embarque comme
un tourbillon, s'effeuillant doucement, vous collant le nez
à l'écran en restant -dans sa 1ère moitié-
efficace et très fun. Mais voilà : quelques jalons
dans l'énigme policière parasitent le film (buddy
movie + love story attendue), le second show n'a plus rien d'impressionnant
et le film s'avère beaucoup plus frêle, s'affaiblissant
(dialogues, trame), se trainant en considération
sans vraiment avancer (le côté "Robin des
bois" est laissé un peu à l'écart).
Heureusement que Leterrier assure le spectacle sans faillir et que nombre de scènes émergent du lot (celle du formidable combat à mains nues d'un cavalier).
On finit par être en avance sur l'énigme (merci
d'ailleurs aux différents trailers d'en avoir trop montré...),
se trouver face à un film de braquage plus classique
qu'il ne le laissait paraître, jusqu'en son final
des plus décevants : à force de soupçonner
tout le monde, les pistes nous menent forcément au coupable
et à ses raisons intimes. J'ai peine à croire
que le film supporterait une nouvelle vision... il est parti
trop vite, avec tant de promesses qu'il n'aurait pu tenir.
N.B. : pourtant une seconde vision, 10 ans plus tard, a été plus bluffante.