Inherent vice n'est pas un film comme les
autres. Un détective, une ex petite amie qui réapparaît,
une affaire criminelle, des tensions avec la police : tout est
pourtant là, tous les ingrédients du genre, la
petite voix également (même si féminine)
pour nous rappeler un certain P. Marlowe et son univers. Mais
un Marlowe sous marijuana, saupoudré de références
et scènes très sexies et d'un brin d'astrologie
d'époque. Une réalisation smooth, une ambiance
space, une musique lancinante, entre trip et folie grotesque
dans un chassé-croisé de personnages et d'histoires
qui en laisseront plus d'un sur le carreau. C'est un film foisonnant,
tordu comme pas deux, langoureux, coloré, forcément
très 60's et au charme fou. Ajoutez-y une sacrée
ribambelle d'acteurs et Neil Young dans la bande-son ! Mais
sur plus de 2 heures de métrage haut perché, ça
parait parfois assez vaseux (mais c'est un peu le but, non ?)
et le film nous fait tourner en bourrique à force de
croiser et décroiser les détails de cette affaire
en toile de fond, qui se développe sans l'air de rien
et parfois en laissant des pans entiers d'histoire sur la touche.
C'est un bon film mais je reste... dubitatif...