Oeuvre purement fantasmatique et cathartique.
Et le film débute par une première scène
inoubliable (Menochet Vs Waltz !!), un superbe travail conjoint
de réalisation et d'actorat.
Puis entre en scène 8 mercenaires, nazis et alliés,
entre portraits inventifs à tendance gorissime, un véritable
sens de la tension à l'intérieur de chaque sèquence,
des références par dizaines sous la forme de moults
séries B du cru et un débriefing sur le cinéma
(de Sergent York à A. Margheriti, en passant par G. W.
Pabst ou encore une version toute personnelle de Cendrillon)
; avec en bonus une évocation de L. Riefenstahl, prouvant
à quel point l'auteur est particulièrement pointu.
Inglorious basterds est peut-être le
film le plus déstabilisant de cet immense auteur, un
brin moins fascinant et abouti visuellement que ses autres travaux,
moins imprégné de musique, plus posé, aux
dialogues parfois moins percutants, à la construction
scénaristique moins atypique, certaines séquences
ayant tendance à s'éterniser un peu. Disons qu'il
résiste un peu moins à de multiples visions -je
l'avais adoré au cinéma- malgré le plaisir
global d'une nouvelle représentation et la maestria de
certaines séquences (l'avant-première est absolument
sublime).
Sinon : Christoph Waltz est un génie, sa seule performance
est un délice artistique sans pareil.