|   L'ile de Giovanni 
        est une nouvelle fois à mettre sur le compte des grandes réussite 
        de l'animation japonaise ; avec toutefois un bémol. Le véritable 
        point fort du film réside dans sa réalisation très 
        finement maîtrisée, puissante, esthétisante et bien 
        plus expressive qu'habituellement : de quoi émerveiller les non 
        initiés et ravir les puristes. Le film se focalise sur un aspect 
        important du cinéma nippon : l'histoire du pays. Et cette bouleversante 
        aventure possède bien plus que le mérite de nous instruire 
        sur une page méconnue de l'Histoire, elle nous entraîne dans 
        un récit, certe quelque peu attendu pour qui a déjà 
        versé des larmes devant Le tombeau des lucioles, 
        mais qui vous fera aisément chavirer le coeur de par l'émotion 
        qui résulte de la dernière scène et de ses enjeux, 
        mettant en image le dicton qui veut que la vieillesse survient lorsque 
        les rêves se transforment en regrets ; mais également de 
        par sa justesse et la naturelle douceur de son scénario. On se 
        laisse une nouvelle fois prendre au jeu, d'autant plus que le film est 
        traversé de scènes comme en apesanteur (l'apport civilisationnel 
        des "étrangers" lorsque les chansons se mélangent, 
        la métaphore du voyage dans l'espace...etc), qu'il s'avère 
        un véritable délice musical et une oeuvre complètement 
        mature. Absolument superbe. Un bémol disais-je ? Les personnages 
        manquent cruellement et visuellement de caractère et leur animation 
        laisse à désirer comparée à la puissance esthétique 
        de l'oeuvre. |