Un taulard se voit proposer un marché : il doit persuader
son fils, étoile montante du basketball, de jouer pour
l'équipe soutenue par le gouverneur en échange
d'une remise de peine.
C'est le récit d'un père qui retrouve ses enfants
et va bien moins devoir regagner l'amour de son fils, à
travers leur passion respective du basket, que de gagner sa
chère liberté. La quête de son amour et
de son pardon pour un acte infâme paraissant bien compromis.
Avec comme point culminant ce match final hautement symbolique.
He got game brasse de nombreux thèmes
ambitieux, comme la religion, la famille et le fric. Et c'est
à travers ce dernier que se lira toute la pression sportive,
et donc financière, mise sur les épaules encore
frèle d'un jeune esprit débutant dans le métier
: il connaîtra les conflits d'intérêts, les
opportunistes, les sangsues, les requins aux dents longues,
la traîtrise...
Le drame vécu par cette famille hante tout le film, de
même que ces personnages complexes, torturés, évoluent
avec justesse devant nos yeux ; on ne pourra reprocher au scénario
que la rapide mise à l'écart de la petite soeur,
qui aurait mérité un plus ample développement.
Sans omettre Milla Jovovich dans un rôle surprenant et,
pour nos oreilles, l'excellentissime album de "Public Enemy".
He got game est une œuvre complète,
touchante et amplement maîtrisée.