Gunman démarre sur les chapeaux de
roue : l'histoire méconnue et souvent trouble des mercenaires
chargés de protéger les ONG durant les conflits
armés ; on y sent une dimension humaine avec la narration
de ce double combat (la guerre et l'amour d'une femme). Mais,
hélas, ce n'est ni le sujet ni l'ambition de ce film,
et celui-ci ne va pas s'embarrasser de symboles. Pour autant
la photo y est joliment travaillée, la réalisation
incisive et propre, très efficace : comme dans une série
B de luxe auquel son titre fait tout de suite penser. Mais c'est
avant toute chose un thriller qui tire sur le "spy movie",
avec son héros indestructible, façon John McLane,
qui se bat contre les bad guys (reste toutefois à savoir
qui ils sont... mais ça...) et devra rester en vie et
sauver la princesse du film. Ce n'est jamais et absolument pas
original et plus le film avance et plus il se vautre dans les
clichés et cesse définitivement de surprendre
avec son scénario rocambolesque à souhait. Deux
immenses acteurs pour un simple film du samedi soir joliment
emballé.