Tout commence par la musique planante du désormais surprenant
RZA, puis vient une réflexion sur l'acceptation de la
mort. Sagesse japonaise.
Ghost dog est une odyssée -parfois nocturne-
solitaire (il ne parle pas la même langue que son meilleur
ami), violente et atmosphérique, raffinée, emportée
par un héros mystérieux, triste, silencieux, atemporel
et assassin professionnel de son état.
Jarmusch s'essaie au film de gangsters, toujours avec la même
verve, avec son style qui lui est propre, son génie inimitable
et un humour empreint de grande subtilité (dont les vieux
cartoons télévisuels ne sont pas la moindre expression).
Il rend ici hommage à la Voie du samouraï, au Samouraï
de Jean-Pierre Melville, et mixe les influences dans une espèce
de clash culturel entre afro-américains, italiens et
japonais. Improbable mais puissant. Une oeuvre culturelle, littéraire,
fine et délicate. Superbement morale