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Gangs of New York
Budget = 100 M$
BOX OFFICE France = 3 982/ 111 103 - 869 000 - 2 269 000 entrées
BOX OFFICE USA = 9,1 / 77,8 M$
BOX OFFICE Monde = 193,8 M$
 

New York, la bien aimée de Scorsese. Epaulé cette fois par un D. D. Lewis, à la filmo très sélective et d'une richesse prodigieuse ; et Leo Di Caprio qui deviendra le nouveau "double" de Martie, en lieu et place de Bob De Niro.
D'une bagarre entre gangs proprement homérique, où la neige vire au rouge, filmée avec la fougue usuelle, la rage pimpante et un génie émergant au bout de chaque plan, découle un film qui a marqué nombre d'esprits. Dont le mien.
Le thème central de toute l'oeuvre de Martin Scorsese traverse une nouvelle fois Gangs of New York, puisque fait entièrement de violence : le Boucher et sa "viande" étant le symbole de celle-ci. Mais c'est également la violence sous-jacente de la guerre de Sécession, le terreau sanguinolent et typiquement américaine, le sang de la révolte : à ce titre la dernière scène est aussi sublime que ravageuse. Mais également la violence d'une autre guerre, de territoire et de pouvoir celle-ci, dans la mégapole à venir, ici encore à l'état embryonnaire puisque nous sommes en 1846 ; la violence d'une vengeance filiale. Et puis il y a cette violence amorale, personnifiée par la haine raciste de ce leader hideux et tout à la fois séduisant, son nationalisme exacerbé. Car c'est clairement une oeuvre sur la haine raciale, celle dont a sans doute souffert l'auteur : haine dirigée contre les noirs, les irlandais, puis contre les italiens, puis contre les japonais, les mexicains, les arabes...etc. Une haine qui se transporte, puis s'oublie pour passer, telle un relai, vers une nouvelle cible, une nouvelle victime. Avant un nouvel oubli. Cercle infini de bétise humaine.
C'est également une belle page d'histoire qui se réécrit devant nos yeux : notamment celle de ces migrants irlandais qui débarquaient dans la future Grande Pomme et étaient illico enrôlés pour la guerre de Sécession. L'histoire d'une ville qui semble avoir été batti dans le sang et la corruption. On y découvre la montée d'un sentiment politique, les coups bas (on enterre des voix, pas des hommes...), des magouilles politiciennes inhérentes et celle d'une première division.
A la photographie volontairement terne, brune, bleue pâle, jaunâtre, aux rares élans chatoyants, se plie un scénario qui est un pur plaisir à suivre, balisé de personnages puissants ; celui du Boucher n'étant pas des moindres : son charisme faisant illico un effet éblouissant. Une histoire divinement balisée on l'on retrouve un chef suprême, charismatique, et un jeune qui grimpe les échelons, partager entre le pouvoir et la vengeance. Et l'amour.
Un monument du 7ème art.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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