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La fureur de vivre
Budget = 1,5 M$
BOX OFFICE France = ? / ? - ? 000 - 4 281 000 entrées
BOX OFFICE USA = - / 6,0 M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Archétype du film sur l'adolescence où Nicolas Ray s'impose par petites touches : cet âge ingrat incarné par ces jeunes mal dans leur peau, mal dans leur famille et pas seulement à la recherche de sensations fortes et d'interdits à briser. Des hommes en devenir cherchant à s'affirmer de la pire des façons pour palier aux manquements divers de leur famille.
Depuis La fureur de vivre les oeuvres de Larry Clark sont passées par là : le film, les caractères ont quand même beaucoup vieilli, la société ayant fait un pas de géant, se métamorphosant, se découvrant d'autres problématiques (la guerre du Vietnam, la crise pétrolière, le chômage, la pauvreté de masse...etc). Désuet jusque dans sa présentation de la violence, il faut voir ce film avec un regard presque historique, en tous les cas sociologique, pour ne pas dire anthropologique : ces rebelles ne sont pas les victimes de la pauvreté, d'une société en crise ou de traumas édifiants (pas toujours), leur petits malheurs risquent même de nous paraître tellement doux comparés à d'autres... Seul Platon semble réellement intemporel : l'absence de parents pèse tellement plus lourd que ce père faible (Jim palie à ce manque par sa force, sa violence, son inconscience) ou cet autre insensible (celui de Judy, qui rejette ses baisers quelque peu enfantins). Cette jeunesse des années 50 (ce sont quand même les "Golden years" ! ) semble plus égoïste, ou plutôt plus inconsciente de son sort plutôt enviable : sans doute n'était-elle pas encore envahie par les images incessantes des horreurs diffusées sur des chaînes d'infos ? Reste des scènes mémorables qui permettent à l'oeuvre de gagner ses galons : je pense surtout à celle où Jim étrangle ce père dans un espèce élan semi-Oedipien.
Dernière chose essentielle : je trouve grandement important le regard que pose La fureur de vivre sur cette jeunesse, pour le coup universelle, qui déjà se battait au couteau telle que le feront après eux les blousons noirs (60's), les punks (70's), les zonards (80's) ou les racailles de notre époque. Non : ce n'était mieux avant...

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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