Un richissime docteur en médecine se rend en voiture
à son jubilé, malgré ses 78 ans. Sa brue
l'accompagne.
Entre des dialogues fermement ancrés dans le réalisme,
des rêves perturbants et quelque peu prémonitoires,
de doux souvenirs nostalgiques, des rencontres qui donnent lieu
à des discours sur les relations humaines. Complexes,
chaotiques, douces, critiques, religieuses, pleines d'humanité,
d'ironie, de haine. Humains trop humain. Les fraises
sauvages est totalement introspectif, s'interrogeant
sur l'existence passée d'un homme honorable, sur son
être, sur son âme, ses qualités, ses fautes...
L'histoire d'un homme qui se penche sur sa vie à l'aube
de sa mort. S'ensuit reproches, regrets, échecs malgré
son statut social élevé et une reconnaissance
de ses pairs ; un vieil homme prisonnier de son existence, de
son renfermement sur lui-même.
Une oeuvre tout en sensibilité, en douceur, onirique,
appuyée sur toute la force et l'expérience de
cet homme d'un âge certain. Le tout réalisé
avec la même douceur, ce qui n'exclut jamais la beauté
et la ferveur.
Et je suis toujours fou amoureux de Bibi Anderson