La femme au tableau aborde le délicat
sujet de la reconstitution des oeuvres d'art volées durant
une période de guerre (ici la Seconde Guerre Mondiale).
Et le film est une très agréable surprise : le
duo formé par Reynolds et Mirren fonctionne au-delà
de mes espérances : Ryan monte encore d'un cran dans
mon estime, alors qu'il y a peu je ne le considérais
pas comme un bon acteur, et Helen est tout simplement à
croquer. Le film délivre une bonne dose d'humour à
froid, bienvenue pour contre-balancer un drame définitivement
original, une très belle histoire de coeur, forte comme
les tristes souvenirs de guerre d'une dame au crépuscule
de sa vie, drame qui nous embarque rapidement et change vraiment
de ces films relatant le macabre sort des juifs durant la dernière
guerre, ressassant les faits sans ne jamais apporter un nouvel
éclairage, un point de vue différent. Ici c'est
l'Autriche, la peinture et un procès d'un genre nouveau
et inédit au cinéma. Et puis c'est un "film
de procès", justement, percutant et alletant, où
tous les personnages sont équitablement développés.
Une oeuvre très intéressante et vraiment émouvante.